Vogalonga 2025
par Ingo Mayer (commentaires : 0)
Vogalonga 2025
On sait bien que Venise est née dans une lagune déjà peuplée au Ve siècle. À l’époque, parce que les habitants fuyaient les invasions germaniques et cherchaient refuge sur les îles. Mais environ 1 500 ans plus tard, fini l’idylle : les Germains, à savoir quelques vaillants Bourguignons et Alamans de l’ARZ, envahissent Venise le 6 juin pour explorer cette lagune à la rame et la conquérir avec une précision toute germanique. Chronométrés à la minute, nous avons pris le train pour la lointaine Venise. Le voyage dans un train bondé s’est déroulé dans le calme et la sérénité. L’arrivée à Venise également. Après que quelques « brigands de grand chemin » à l’entrée de la ville eurent réclamé leur obole, la cité put être investie, et les ARZistes se dispersèrent pour prendre possession de leurs logis, avant de partir explorer la ville et se livrer aux délices de la table.
Le samedi fut consacré au montage harassant et au transport des bateaux de Mestre vers la ville, avec une traversée en mer ouverte.
Mais ce n’était pas tout, car une fois arrivés dans Venise, il fallait encore « garer » les embarcations. Ce qui signifiait uniquement : lever, traîner et transpirer…
Le soir, en dînant au bord du canal près de l’Arsenal, nous pouvions déjà deviner à quel point il y aurait foule le lendemain… partout des bateaux étaient stationnés !
Le dimanche matin, après une petite collation sucrée accompagnée de café, nous nous sommes enfin lancés en mer… mais d’abord il fallut remettre les bateaux à l’eau et appareiller pour notre aventure : le point de départ de la Vogalonga !
Le départ eut lieu à 9 h précises dans le Bacino San Marco, traditionnellement marqué par un coup de canon ; la flotte s’était auparavant regroupée dans le Canal della Giudecca.
Le parcours (plus de 30 km, limite de 6 heures) menait du départ via Sant’Elena, Le Vignole, Sant’Erasmo et San Francesco del Deserto jusqu’à Burano ; puis le long de Mazzorbo, Madonna del Monte et San Giacomo in Paludo jusqu’à Murano (en traversant son « Canal Grande »). De retour à Venise, le trajet passait par le Canale di Cannaregio, puis le Canal Grande jusqu’à l’arrivée à la Punta della Dogana, en face de San Marco, où, vers 14 h, nous avons reçu, fatigués, épuisés mais fiers, notre médaille et notre certificat de participation.
Le dîner convivial et savoureux dans le pittoresque ghetto juif, ce jour-là, nous l’avions amplement mérité !
Cette année, on trouvait de tout : barques vénitiennes, bateaux-dragons, kayaks, canoës et même des SUP. Au total, plus de 1 900 bateaux et des milliers de participants étaient sur l’eau.
Conclusion : une « heure de pointe » italienne sur l’eau, aussi chaotique qu’en voiture à Rome, mais un immense plaisir.
Géraldine et Ingo